jeudi 27 mai 2021

Un grand mois, le mois de mai!

 

 


Un grand mois, le mois de mai!

Nous voici aux derniers jours de ce mois de mai.

Un mois au cours duquel nous avons célébré l'Ascension de Jésus et le don du Saint-Esprit à la Pentecôte. Deux grandes fêtes qui nous aident à faire mémoire de la beauté d'une Église pleine du Saint-Esprit, qui parle la langue de Jésus, qui, au-delà des structures, n'est composée que d'hommes et de femmes aimés de Dieu.

Je pensais à cela, ce dimanche, la fête de la Pentecôte, en célébrant la messe à Balembe, un village où la communauté chrétienne est petite et fragile. Là où l'église est un hangar couvert (au moins en partie!) de feuilles. Mais là où l'amour de Dieu a la même force que dans les grandes cathédrales. Où la foi est le fondement de la vie, même si l'église n'a pas de fondations! Là où la liturgie simple, avec les chants pas toujours trop accordés, est pourtant «ressentie» par tout le monde: de la grand-mère au bébé de 5 mois, qui danse déjà au rythme des tambours (parfois remplacés par deux gourdes vides).

 

Mardi je vais vite à Bozoum, car la mère d'un confrère, le père Dieudonné, est décédée.

En attendant, la fin de l'année scolaire approche pour nos écoles, en particulier pour la maternelle et l'école de mécanique.

Un grand mois, le mois de mai!! Aujourd'hui, il y a 32 ans, avec le Père Roberto Nava, je devenais prêtre. Le jour même de mon anniversaire!

Le don de la vie et le don de la Vie!

Un grand mois, le mois de mai!



Scuola meccanica
école mécanique

Matrimonio a Baoro
Mariage à Baoro

Balembe



Bozoum


27 MAGGIO 1989 - Ordinazione sacerdotale
27 mai 1989: le jour de mon ordination sacerdotale




jeudi 20 mai 2021

Terre des hommes, terre de Dieu

 


 

Terre des hommes, terre de Dieu

Toute la vie, le monde entier, est un espace de confrontation entre bien et mal, entre vie et mort.

Au cours de cette semaine, j'ai pu revivre cette réalité d'une manière particulière: le vendredi j'étais à Niem, terre de guerre et de mort, tandis qu'entre samedi et mardi nous avons vécu les célébrations du sacrement de la Confirmation, qui est l'irruption du Saint-Esprit dans le monde.

Vendredi 13 mai je vais à Niem. Ici, il y a quelques jours, le curé de la paroisse, le père Arialdo, a heurté une mine avec sa voiture. Lui et un passager sont sortis indemnes, mais un autre passager est décédé.

La zone est menacée: les rebelles ont été officiellement chassés par les troupes régulières (russes, rwandaises et centrafricaines), mais ils sont toujours présents sur le territoire. Et ce sont eux qui ont posé des mines sur certaines routes. Et ces derniers jours, il y a eu d'autres incidents similaires, ainsi que des attaques contre des commerçants et des passants.

Justement parce que c'est une zone où les gens sont dans le besoin, comme Caritas, nous avons décidé de continuer à y travailler. Et vendredi, j'ai accompagné une dizaine de personnes, qui se sont consacrées pendant quelques jours à rencontrer des familles et à revoir surtout les plus en difficulté. Dans ce projet, nous sommes soutenus par CRS, l'une des Caritas des États-Unis.

Je rencontre aussi le père Arialdo. Il a 82 ans, dont une cinquantaine a passé en Thaïlande, en Côte d'Ivoire et en Centrafrique. Il est très fort, mais le coup a été dur, à la fois physiquement et psychologiquement.

 

Et entre samedi et mardi, espace pour le Saint-Esprit!

L'évêque de Bouar, Mirek Gucwa, est avec nous pour le sacrement des Confirmations. C'est le don du Saint-Esprit, qui confirme les chrétiens et en fait des témoins du Christ.

Nous organisons 4 célébrations: le samedi à Mbormo (sur la route de Bossemptele) pour les villages de Ngoumbou, Mbormo, Bawi, Barka Bongo, Zoungbe et Balembe. Dimanche nous sommes à Baoro. Lundi à Pate Bonambolo (25 km sur la route de Carnot) pour les villages de Samba Bougoulou, Pate et Bayanga Bode.

Lundi, après les confirmations à Pate, je quitte l’évêque et je pars avec les ménuisiers pour les villages les plus éloignés. Vers 14 heures, j'arrive à Bayanga Didi, à environ 90 km de Baoro. Ici se rassemblent les candidats des villages de Yoro et Sinaforo. Pendant que les charpentiers réparent les bancs de l'église, je fais les examens finaux et les confessions.

Mardi matin, l'évêque arrive vers 8 heures et les gens l'accueillent avec une belle fête.

Vers 9h30, nous commençons la Messe, au cours de laquelle environ soixante-dix garçons, filles, jeunes et adultes reçoivent le sacrement de la Confirmation. Ce sont des célébrations très intenses, où nous ressentons bien la présence de Dieu et la puissance du Saint-Esprit. Et je suis content car, parmi les confirmés, il y a Junior, un enfant sourd-muet. Qu'est-ce qu’il est heureux!

Nous terminons vers 12h30. Le temps de dire au revoir et de charger la voiture, et nous partons pour Baoro.

La route est un chemin dans la forêt. Des trous, des pierres, des arbres ... Et même un arbre tombé, qui nous oblige à nous arrêter et à le couper pour passer.

Et vers 16 heures, nous sommes enfin à Baoro.


Mbormo



Baoro




Pate Bonambolo




Bayanga Didi

P.Stefano


Junior

Bayanga Didi

Imprevisti
Imprévues


Termitaio
Termitière





jeudi 13 mai 2021

Circulation confuse!

 


 

Circulation confuse!

De temps en temps j'espère m'ennuyer un peu, et n'avoir rien à raconter, mais par contre, chaque semaine, il y a quelque chose de nouveau, d'intéressant ou d'original. Et, souvent, quelqque chose de nouveau et d’intéressant et d’original.

Dans cette période nous préparons le sacrement des Confirmations. L'évêque de Bouar, Mgr Mirek Gucwa, viendra ce week-end pour cette raison même.

Mais pour tout préparer, il y a beaucoup de travail. Les catéchistes ont fait de leur mieux pour former les garçons, les filles, les jeunes et les adultes, et avant la célébration, il est nécessaire de vérifier ce qu'ils ont réellement appris.

Alors, dans ces semaines, je vais de village en village pour rencontrer les confirmands, les aider à se préparer, et je fais aussi les "examens" du catéchisme: samedi après-midi je le dédie aux villages les plus proches, sur la route de Bangui, dimanche je suis dans le village de Samba Bougoulou, et mardi et mercredi je suis dans les villages les plus éloignés (Yoro, Bayanga Didi et Sinaforo).

Mardi matin je pars avant 6h, et j'arrive à Bayanga Didi après 8h30. J'ai amené avec moi un catéchiste, et 3 maçons, pour refaire le sol de la véranda de l'église, très dégradé par le temps (et par les chèvres!). Je m’alterne entre le chantier et les examens, et le soir nous sommes à un bon point. J'ai aussi le temps de faire le tour du village. Ici, il y a un petit Centre de Santé, avec une maternité. Et l'école publique. Où, cependant, la dernière leçon a eu lieu le 20 avril! Il faut vraiment faire quelque chose pour les écoles de cette partie du pays!

Mercredi matin, après avoir célébré la messe à 6 heures du matin, je me rends à Yoro, à 5 km. Ici, je fais les examens et la préparation des candidats. Au moment où je fais les confessions, ils m'informent qu'à Bayanga Didi ils auraient vu les rebelles du groupe 3R (qui quelques jours plus tôt ont volé des motos et attaqué des commerçants). Après les confessions, nous attendons un peu, et comme il n'y a pas de mouvements étranges ou de tirs, nous partons pour Bayanga Didi, où nous retrouvons une certaine tranquillité. Dieu merci, c'était une fausse alerte!

Fini le travail des maçons, nous pouvons partir à 15h30.

Nous voyageons sous la pluie, au milieu de la savane et des arbres. La route ne s'est pas améliorée ces jours-ci: il faut près de 3 heures pour 74 kilomètres! C'est peut-être à cause du trafic: nous avons rencontré, en tout, une moto et une voiture!

J'arrive à Baoro dans le noir, malgré tout.

Et malgré tout, tout s'est bien passé!



Bayanga Didi: prima
Bayanga Didi: avant

Bayanga Didi: dopo
Bayanga Didi: après