P. Aurelio, missionnaire carme italien (de Cuneo), écrit ce blog, est en Centrafrique depuis 1992 Après 11 ans à Bouar, il est curé pendant 17 ans à Bozoum, où la Mission s'occupe de 40 villages et de 20 écoles (de la maternelle au lycée), un centre pour 200 orphelins, un dispensaire et d'autres activités de développement Depuis novembre 2020, il est à Baoro. Le 23 février 2024 il est nommé évêque coadjuteur de Bangassou, diocèse de 135 000 km2 situé au sud-est de la Centrafrique
dimanche 22 janvier 2012
beaucoup de riz, grand merci!
L'autre jour, je suis rentré d'une tournée de 750 km de routes très mauvaises... un saut à Bouar, pour commencer la préparation de la foire du 18 et 19 Février, puis vers le nord afin de vérifier les chantiers de construction des caisses d'épargne dans les trois sites de Koui, Bocaranga et Ngaundaye.Au retour à Bozoum, p.Norberto m'informe que quelqu'un a apporté deux sacs de riz et une beau coq en cadeau pour moi!Il me donne une lettre dans laquelle le chef d'une coopérative (Groupement) des producteurs de riz me remercie pour les formationsqui ont reçu- Grace à ces formations, ils ont eu une récolte exceptionnelle. Voici pourquoi ce cadeau!
Je dois avouer que le cadeau et la lettre m'ont touché! plus de 2 tonnes de riz non décortiqué (paddy) ça fait environ 75 euros: deux mois de salaire!Depuis presque deux ans nous essayons d'insérer une nouvelle technique de culture de riz, conçue par un jésuite français au Madagascar, qu'un agronome de Dronero (Italie) m'a signalé ... (Le monde est petit ...).Cette année, nous avons fait la formation, et ça commence à donner les premiers fruits! Dans certains endroits, la récolte de riz a atteint des résultats record, au moins pour la Centrafrique: à Bocaranga ils ont réussi à produire 11 tonnes par hectare (la moyenne en Italie, est de 5,6 tonnes / hectare, ici, la moyenne est d'environ 2 tonnes ...)
C'est beau quand quelqu'un te dit MERCI! ça n'arrive pas souvent, mais c'est beau.
Il ya quelques années je suis allé à célébrer l'Eucharistie à Bangarem, un village à 70 km de Bouar (2 heures en voiture, la pirogue pour traverser la rivière, et une demi-heure de marche ...). J'étais avec le Père Charles, qui avait travaillé dans ce lieu quelque vingt ans auparavant, et il avait construit les fondations de la Chapelle. A la fin de la messe, un homme âgé s'est présenté avec un beau coq, en disant: «P . Charles, il y a 20 ans vous étiez ici, et vous m'avez amené à Bouar (70km ) parce que j'avais une hernie étranglée. J'ai été operé, et j'ai survécu. Depuis ce temps nous n'avons pas eu la possibilité de nous voir, et je n'avais rien à vous donner pour vous dire merci. Voici mon remerciement. ". Après vingt ans!!!!!!
Si nous étions tout simplement un peu plus reconnaissants envers Dieu et avec les autres ... nous serions heureux et en paix!
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