après Bozoum, en direct depuis Bangassou: Jours de Dieu, beaux et difficiles

Jours de Dieu, beaux et difficiles

Dans les semaines à venir, l'évêque viendra pour la célébration des confirmations ici à Baoro et dans les villages. Pour préparer cela, vendredi, samedi et dimanche je suis allé dans les villages les plus éloignés, pour rencontrer les communautés, célébrer les sacrements et vérifier le travail de formation que les catéchistes accomplissent.

Ce sont des villages lointains (jusqu'à 90 km de Baoro), mais où il y a beaucoup de vie. Zone de savane et de forêt, avec quelques très grands villages et d'autres plus petits. Beaucoup de gens, qui se consacrent à l'agriculture et à la chasse, mais aussi à l'élevage et à l'extraction de l'or et des diamants.

La route est un sentier parmi les arbres, offrant de belles surprises, des chevaux, des singes, des fleurs et de vues superbes.

Je rencontre les catéchistes et nous planifions avec eux le travail des prochaines semaines, avec la préparation et la vérification des catéchumènes pour la célébration des sacrements.

Je rentre le dimanche après-midi, après 3 journées très intenses, fatigantes mais belles.

Mardi je pars pour Bangui, où, dans l'après-midi, nous bénissons le futur chantier pour la construction d'un nouveau couvent. C'est un projet sur lequel nous travaillons depuis des années, et nous sommes enfin arrivés au début des travaux.

C'est un moment très simple mais très intense. Des années de discussions, d'idées, de projets. Rencontres de différentes personnes qui ont fait de leur mieux pour créer une maison de Dieu, en pleine capitale. On se retrouve sur le site (une belle colline, juste ici: 4 ° 20'44.3 "N 18 ° 30'31.2" E). Et sur la clairière où seront construits le couvent et l'église, la communauté carmélitaine (avec une vingtaine de jeunes frères en formation qui étudient la philosophie et la théologie), avec les chefs, les maçons et les ouvriers de l'entreprise qui effectuera le travail, nous prions, chantons et demandons à Dieu de bénir cet important projet. Le P. Federico, le supérieur de la Mission, anime la célébration, à laquelle assistent également le P. Davide Sollami, le Procureur adjoint des Missions, et Giovanni Grossi Bianchi, l'architecte qui (avec beaucoup de patience) nous aide dans la conception de ce travail.

Pendant que je suis à Bangui, je reçois de mauvaises nouvelles: la voiture d'un missionnaire a heurté une mine sur la route entre Niem et Yelowa. La voiture est détruite et malheureusement il y a une victime. Aux commandes se trouvait le père Arialdo, missionnaire depuis 35 ans en Afrique centrale, qui était en route pour visiter l'une des écoles qu'il a construites et organisées. Il en est sorti vivant.

La zone (au nord-ouest de Bouar, le long de la frontière avec le Cameroun) est infestée par les rebelles depuis des années. Ces dernières semaines, l'intervention de soldats russes, rwandais et centrafricains avait libéré les villages de la région, mais les rebelles continuent d'être présents.

Très probablement, ce sont les rebelles des 3R qui ont posé la mine, directement sur la route (même si dans une déclaration ils l'ont nié et accusent les Russes d'être les auteurs de cet acte).

Cet épisode est le troisième, en moins d'un mois, et il est très grave, car il touche des civils non armés et crée un climat de forte insécurité.

Du courage!