vendredi 30 juillet 2021

Écoles et églises

 


Écoles et églises

Samedi 24 juillet je rentre à Baoro, après les jours passés à Bangui.

Dimanche 25, je célèbre la messe à Zoungbe, un très petit village sur la route de Bangui. Aujourd’hui, nous avons deux baptêmes et une première communion. Pour la petite communauté, c’est un beau moment de fête, auquel participent aussi les chrétiens des villages voisins.

Ces jours-ci, nous avons démarré les cours d’auto-école pour les élèves de 2e année de notre École mécanique: théorie et pratique. Les deux enseignants expliquent la théorie, avec des panneaux routiers (qu’ils verront très rarement sur nos routes); et ils font la pratique sur le terrain de ballon, puis sur la route goudronnée (et même celle-ci la verront rarement!).

Ces jours-ci, nous réparons la chapelle de Pate Bonambolo, un village à 15 km sur la route de Carnot. C’est une belle chapelle, construite en 1967, dont le toit (et d’autres petites choses) est à refaire.

En face de la Mission, ici à Baoro, il y a une école primaire. Ce matin, le directeur m’a appelé pour lui donner un coup de main pour refaire le toit d’un des bâtiments, emporté par un violent orage en avril. Malheureusement, l’école est occupée par l’armée (centrafricaine et russe). En février, ils en ont fait leur base, et nous ne savons pas jusqu’à quand.

Et les enfants qui la fréquentaient ont dû se déplacer vers les écoles les plus proches, mais elles sont très éloignées, surtout pour les plus petits. Et ils ont obligé les enseignants à faire des doubles temps de travail, en faisant les cours même les après-midi.

Le tout a entraîné l’abandon scolaire de plus de 500 enfants.

A cause d'une école occupée!


Battesimi a Zoungbe
Baptemes à Zoungbe



Lavori nella cappella di Pate Bonambolo
les travaux dans la chapelle de Pate Bonambolo





Scuola occupata...
L'école occupée



Scuola Guida
Auto école - Baoro

 

 

vendredi 23 juillet 2021

Ecole mécanique : dernier acte, etc.

 


 

Ecole mécanique : dernier acte, etc.

Vendredi 16 juillet, fête de la Vierge du Carmel.

Tandis qu'à Bangui le Cardinal Nzapalainga bénit la première pierre du nouveau couvent des Carmes, à Baoro nous fêtons la fin de l'année scolaire pour la cinquantaine de jeunes qui le fréquentent. Ce sont des gars qui viennent de Bouar, Baoro, Ngaundaye, Berberati, Bangui… et qui suivent des cours (théorie et beaucoup de pratique) pendant 2 ans.

Grâce à divers amis, dont Siriri.org de Prague et la Fondation MAMO de Vérone, nous avons pu terminer l'année et remettre aux étudiants de 2ème année le certificat de "Mécanicien". Les 5 premiers élèves ont également reçu une trousse avec des outils, qui leur permettra de commencer à travailler.

Certains d'entre eux, dans les jours qui ont suivi, ont commencé des cours d'auto-école, qui dureront jusqu'à la mi-août.

 

Dimanche 18 juillet je célèbre les baptêmes à Barka Bongo, et mercredi je descends à Bangui pour la supervision de la construction du nouveau couvent.

Jeudi je suis allé à Batalimo, un village sur le fleuve Oubangui, en pleine forêt, à 120 km de Bangui. Ici, je visite une scierie, pour choisir le bois des portes et fenêtres, que nous fabriquerons dans la menuiserie Baoro.

Vendredi matin je rencontre le personnel de l'entreprise de construction, pour présenter le projet et les faire participer à ce grand chantier.

Bon travail.


Ecole mécanique: les enseignants - gli insegnanti

Ecole mécanique de Baoro





Barka Bongo


Bangui, Carmel

Batalimo, il fiume Oubangui
Batalimo, le fleuve Oubangui





 

 

 

 

vendredi 16 juillet 2021

Enfin connecté, presque!

 

 

Battesimi a Bawi
Baptèmes à Bawi

Enfin connecté, presque!

La connexion est enfin de retour, quoique un peu par à-coups, souvent lente, et assez chère.

Cependant, le travail continue !

La célébration des Baptêmes se poursuit dans les villages. Après avoir parcouru les villages les plus éloignés, je me consacre aux plus proches. Dimanche 11 j'étais à Dobere, où il y a eu 9 baptêmes, et une vingtaine de nouveaux catéchumènes qui commencent le chemin de préparation au Baptême. J'ai célébré la Messe, comme la connexion, un peu par à-coups, car j'avais une crise de paludisme. Mais j'ai réussi à terminer la célébration, et surtout à expérimenter le don des nouveaux chrétiens avec la petite communauté du village.

 

Et à la fin d'une année scolaire, lui aussi un peu par à-coups, on arrive à la fermeture des activités dans les 9 écoles des villages. Du lundi à aujourd'hui, jeudi, je suis allé d'école en école pour assister aux petites cérémonies de fin d'année : quelques discours, quelques poèmes et quelques sketchs, et la remise des bulletins.

J'aime vivre ces moments avec les enseignants, les parents et les enfants. J'aime voir l'imagination des maitres, qui composent des poèmes, des chansons et des sketchs que les enfants interprètent. J'aime voir la joie et la fierté sur les visages des enfants lorsqu'ils reçoivent leur bulletin scolaire (et ils savent qu'ils sont promus). Et j'aime et m'émeut toujours voir la fierté et la joie des parents qui viennent féliciter leurs enfants, en apportant un biscuit, ou un simple câlin.

C'est une période difficile pour tout le monde. Cette année, en raison de la peur de la guerre, du covid et des élections, le nombre d'élèves dans nos écoles a considérablement diminué : de 1800 élèves à la rentrée 2019-20, nous sommes passés à 750 en juin 2021. Plus d'un milliers d'enfants n'ont pas été scolarisés cette année !

Et cela demandera un gros effort pour les ramener tous à l'école, déjà pour ce mois de septembre. Et nous y travaillons tous : parents, enfants, enseignants.

Du courage!

 


 


Pate Bonambolo

Dobere

Dayanga





Kouisso Baguera