jeudi 28 juillet 2022

Programmes et imprévus

 


 

Programmes et imprévus

Les programmes ne fonctionnent pas toujours comme prévu. Et en Centrafrique, il arrive souvent qu'ils changent au dernier moment.

Je comptais pouvoir retourner à Baoro le vendredi, après quelques jours à Bangui. Le programme était d'accueillir le père Davide et huit autres volontaires italiens, qui devaient arriver visiter notre mission. Mais le vendredi matin, un gros orage a éclaté : il avait déjà plu une bonne partie de la nuit, et la pluie allait continuer jusqu'à l'après-midi. L'avion n'a pas pu atterrir et il est retourné à Douala, au Cameroun, où le père Davide et son équipe ont passé la nuit.

Samedi matin, se rendre à l'aéroport est une petite entreprise : les pistes non goudronnées sont glissantes et je risque de m'enliser dans la boue, et en chemin je vois de nombreuses zones encore submergées par l'eau, qui avait inondé de nombreux quartiers de la ville la veille.

Le père David et le groupe de volontaires sortent de l'aéroport vers 9h30, et nous partons immédiatement pour Baoro, où nous arrivons vers 16h30. Je m'arrête ici, tandis qu'ils continuent vers Bouar et Bozoum.

Le lendemain, dimanche, je célèbre la Messe à Dobere, à 50 km de Baoro.

Enfin à Baoro, je peux suivre les différentes activités en cours : l'auto-école, la formation des monitrices et des moniteurs des jardins d'enfants, et les travaux de notre église paroissiale. Nous sommes presque à la fin, et ces jours-ci Romain termine la chapelle-sanctuaire de l'Enfant Jésus.

Mercredi après-midi, je vais à Igwe, le plus petit village, à 60 km. Ces jours-ci, une entreprise locale est en train de forer un puits pour l'eau. Ils sont partis le lundi, et ont eu quelques péripéties à cause des arbres et des branches sur la route. Cependant, ils ont commencé à forer et ont trouvé de l'eau à environ 30 mètres.

Pour le village, c'est un événement exceptionnel : adultes et enfants se tiennent autour, observant les camions et les ouvriers.

C'est mieux que la télévision (qui n'est pas là, de toute façon !).

Formazione maestre e maestri d'asilo, a Baoro
La formation des monitrices/moniteurs des écoles maternelles, à Baoro

 


Scuola guida
Auto-école

 

 

La cappellina di Gesù Bambino
La chapelle de l'Enfant Jésus

Marcelin









jeudi 21 juillet 2022

Quelle fantaisie!


Quelle fantaisie!

Je rencontre souvent les enfants, ici à la Mission, dans les villages ou en ville. Riches en sourires, et de grandes capacités et fantaisie.

Il y a quelques jours, je vois trois enfants qui s'affairent autour d'une sorte de "voiture", faite de fil de fer et de morceaux de plastique et de tôle, une tige attachée aux roues que l'on peut diriger, des roues faites de morceaux de caoutchouc à partir de vielles chaussures. Et, cerise sur le gâteau, quelques vieilles piles qui allument une petite ampoule !

La veille, j'ai vu un autre enfant qui essayait de se déplacer sur une (UNE) roue qui à l'origine faisait partie d'une valise : il avait inventé la "trottinette" à mono-roulette !

Et justement pour eux, les enfants, nous avons organisé une session de formation pour une vingtaine de monitrices (et moniteurs) des écoles maternelles de Baoro et des villages. Une formation de 2 semaines, qui leur permettra de mieux travailler à la rentrée prochaine.

Dimanche, je suis à Bawi, à 35 km de Baoro, où je célèbre les baptêmes de 6 garçons et filles, d'un adulte et d'un bébé. Pour le village, c'est une grande fête !

Mardi, je pars pour Bangui, pour les travaux du nouveau couvent, qui avancent doucement.

La situation dans le pays est de plus en plus critique. Depuis trois mois maintenant, le carburant est introuvable. Ou plutôt : introuvable dans les stations-service, mais vendu au marché noir à trois fois le prix...

Pourtant, chaque semaine, des dizaines de camions citernes passent par Baoro, chargés de gasoil et d'essence...


Prodotti tipici... dalla Russia
Des produits typiques... de Russie

Bawi



Formazione maestre e maestri d'asilo
Formation des monitrices et moniteurs des écoles maternelles


Il cantiere di Bangui
Le chantier de Bangui




jeudi 14 juillet 2022

Autoécole

 

 

Autoécole

Je suis rentré de Bangui le vendredi 8 juillet au matin. Les 400 km deviennent chaque fois un peu plus longs, car la route se dégrade à passage, surtout les 190 km entre Baoro et juste avant Bossembele.

Le dimanche, je vais à Igwe, le plus petit village (une douzaine de maisons). Ces jours-ci, une entreprise devrait venir faire le forage, et le village aura enfin de l'eau potable.

Il faut presque deux heures pour y arriver (et c'est à moins de 60 km), mais les gens m'attendent, et nous célébrons une belle Messe sous le toit de chaume qu'est l'église du village.

Je rentre dans l'après-midi, et le lundi commence la dernière partie de nos cours de l'école de mécanique, peut-être la partie la plus attendue. C'est le cours de l'auto-école : pendant quatre semaines, les jeunes s'alterneront entre théorie et pratique, pour finalement obtenir un permis de conduire.

Les cours suivis pendant ces deux années, ainsi que le permis, leur donneront deux chances précieuses de trouver (ou de créer) un emploi.

 

 

 

Igwe
 

Scuola guida per i nostri alunni della Scuola Meccanica
Auto école pour nos élèves de l'Ecole Mécanique

 

 

 

 

jeudi 7 juillet 2022

Des lueurs d'espoir

 

 

Des lueurs d'espoir

Samedi après-midi je pars pour Bayanga Didi, un village situé à 80 km de Baoro, où j'arrive après presque trois heures de voiture.

C'est un grand village, par lequel passait la route la plus importante entre Berberati et Bouar jusque dans les années 1960. La communauté est assez vivante, et le lendemain, nous célébrons les différents passages du catéchuménat et une dizaine de Baptêmes.

Le dimanche matin, je commence vers 7h30 pour la confession, et je termine après 11h. La Messe commence vers 11h30, solennelle et festive, et se termine vers 13h30. Ici, en Centrafrique, on n'est pas pressé pour faire la fête !

Après la Messe, nous nous réunissons autour des enfants de l'école maternelle, que nous avons ouvert cette année. Leur monitrice, Marie, les a préparés, et ils récitent, chantent et dansent, submergés par l'affection de leurs parents et de leurs frères et sœurs.

Je pars vers 14h30, et je passe par Igwe : c'est la route que j'ai essayé de prendre il y a deux semaines, mais j'avais été obligé de faire demi-tour à cause des nombreux arbres tombés. Les habitants du village de Bayanga Didi n'ont pas chômé, et je parviens à rejoindre Igwe après "seulement" une heure (pour 15 km !). Je continue et arrive finalement à Baoro juste avant 18 heures.

Le lundi matin, j'accueille une vingtaine de jeunes pour les tests d'admission à l'école de mécanique. Ils sont tous très jeunes et viennent de différentes régions du pays (les jours suivants, nous avons testé 8 autres jeunes à Bangui).

Mardi matin, je pars à 5 heures du matin pour Bangui. J'arrive juste avant 11 heures, et j'assiste à la dernière partie d'une belle réunion, à laquelle participent presque tous les frères carmes de nos 5 missions. C'est la conclusion de la visite du Provincial, le Père Saverio, qui part pour l'Italie dans l'après-midi, avec le Père Norberto et le Père Giampaolo, un jeune carme qui a terminé son année de stage en Centrafrique.

Les travaux sur le chantier du nouveau couvent se poursuivent, malgré le manque de diesel et de carburant (introuvables, et quand on les trouve, au marché noir, ils coûtent 2 à 3 fois plus cher !)

Du courage !

 


Battesimi a Bayanga Didi
Baptèmes à Bayanga Didi


La scuola materna di Bayanga Didi
L?école maternelle de Bayanga Didi



Strade
Routes


Riunione dei Carmelitani del Centrafrica con il Provinciale
Réunion des Carmes en Centrafrique avec le p.Provincial

Fra Giampaolo e confratelli di Bangui
Le frère Giampaolo et les jeunes frères de Bangui

Cantiere del nuovo convento di Bangui
Chantier du nouveau couvent de Bangui