après Bozoum, en direct depuis Bangassou: Travail et fêtes

Travail et fêtes

Août, et qu’est-ce qu’il pleut!

En Centrafrique, le mois d'août est le point culminant de la saison des pluies.

Au cours de la semaine dernière, en tant que Caritas, nous avons distribué des articles ménagers (seaux, savon, etc.) à 400 familles de Bozoum. Dans le même projet, avec l'aide de Misereor (Caritas allemande) et de Cordaid (Caritas néerlandaise), nous avons fourni des lits, des matelas et du matériel de cuisine à 38 familles en situation de grande pauvreté. Et avec l'aide de la Fédération luthérienne mondiale, nous somms en train de construire 11 maisons pour autant de familles.

Dimanche, après la célébration des 2 Messes, je pars pour Bangui. Le but de ce voyage est principalement la participation aux réunions avec notre provincial, le P. Saverio, de passage en Centrafrique. Nous nous retrouvons avec les autres Carmes qui travaillent dans les communautés de Baoro, Bouar (Yolé et St Elie), Bozoum et Bangui.

Mardi après-midi, 12 personnes de SIRIRI, l'ONG de Prague, arrivent en Centrafrique pour deux semaines pour former les enseignants à la méthode "Apprendre en jouant": certaines viennent de la République tchèque, d'autres de France.

Et avec eux, nous partons mercredi matin pour Bozoum.

Et nous voici à aujourd'hui, le 15 août, fête de l'Assomption de Marie.

Selon la tradition, nous célébrons la messe à Doussa, un village situé à 4 km de Bozoum, au bord de la rivière Ouham, à quelques centaines de mètres des chantiers de sociétés chinoises qui extraient de l’or. Des chrétiens d'autres villages voisins sont également présents.

Malheureusement, malgré la publication de l’analyse de l’eau des rivières (révélant la présence inquiétante de mercure), PERSONNE a bougé, PERSONNE n’a pris soin d’informer la population du risque de contact et d’utilisation de l’eau, PERSONNE n’a réagi. .

Et alors, à la fin de la messe, nous faisons un petit pèlerinage sur le pont au-dessus de la rivière Ouham (construit en 1943 par des soldats italiens faits prisonniers par les Anglais en Éthiopie!).

Nous portons la statue de Notre-Dame: dans notre foi simple, nous savons que lorsque PERSONNE sur terre ne nous écoute, c’est toujours elle, la Mère, qui n’oublie pas ses enfants les plus faibles et les plus abandonnés.

Et arrivés sur le pont, nous lui confions, ainsi qu’à son Fils, les hommes qui souffrent et qui sont en danger, la création qui nous est confiée, l’eau qui coule dans le fleuve.