après Bozoum, en direct depuis Bangassou: "Nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu." (Actes 4:20)

L'orchestra
L'orchestre

"Nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu." (Actes 4:20).

Le dimanche 24 octobre, l'Église a célébré la Journée mondiale des Missions : une journée de prière et d'action pour la merveilleuse réalité de la mission, et surtout une journée d'action de grâce pour cette dimension de notre baptême.

Le thème était : "Nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu." : il s'agit de Pierre et Jean, arrêtés parce qu'ils avaient parlé de Jésus, de sa mort et de sa résurrection. Face aux prêtres et aux puissants qui les menacent et veulent les faire taire, Pierre a le courage de dire "Nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu.". Un grand courage, lui qui avait trahi Jésus par peur. Mais la puissance du Saint-Esprit l'a emportée sur la peur et l'intimidation.

Et le dimanche, je vais célébrer la Journée Missionnaire dans l'un des plus petits villages : Igwe. Soixante kilomètres de route, dont les 15 derniers se transforment en chemin étroit dans le forêt.

Un petit village, avec seulement 12 maisons. Où le petit nombre ne décourage pas les chrétiens, qui célèbrent, prient et chantent avec joie et détermination.

Je repars vers midi, et il me faut 2 heures pour arriver à Baoro.

Et à 15 heures, je termine la journée Missionnaire par un moment de fête : les Peuls de Baoro m'ont invité à la célébration de l'anniversaire du prophète Mahomet.

Il s'agit de près de 3 000 personnes, qui sont rentrées en Centrafrique après avoir vécu plusieurs années comme réfugiés dans les pays voisins. Ils avaient dû fuir en 2014, à cause de la guerre, et se sont installés ici, à Baoro.

Avant de partir, je prends deux cartons de cahiers : une très bonne idée, car lorsque j'arrive à la fête, les garçons et les filles présentent les résultats de leur école coranique, avec récitations et dialogues sur des parties du Coran. À la fin, un de leurs imams fait un discours et invite les garçons et les filles à aller à l'école primaire.

Lundi, je pars pour Bangui, et je profite du voyage pour visiter certaines de nos écoles : c'est un spectacle de trouver les salles de classe bondées.

À Bangui, les travaux du nouveau couvent du Carmel progressent et je participe à la réunion hebdomadaire du chantier.