jeudi 7 octobre 2021

Prévus et imprévus

 

 


 

Prévus et imprévus

Souvent ça se passe pas toujours comme prévu, et surtout ici en Centrafrique, mieux vaut prendre en compte certains imprévus !

Samedi après-midi je pars pour Balembe, village à 45 km de Baoro, pour rencontrer la communauté chrétienne et célébrer la Messe. Mais, malgré les avoir prévenus, je ne trouve personne et je dois  rentrer à Baoro.

Le dimanche je célèbre la messe à Zoungbe, toujours sur la route de Bangui. Le village est petit, et je trouve tout le monde prêt.

Mardi après-midi je retourne à Bouar pour rencontrer l'Evêque, qui ces derniers jours s'est rendu à Bocaranga et Ndim, deux villes où la violence des rebelles et des militaires continue, et où les gens sont menacés, et ne peuvent pas aller aux champs pour les travaux agricoles, ni espérer d'aller à l'école et être soignés dans les quelques hôpitaux ou dispensaires de la région. Certaines ONG et OCHA sont en train d'évaluer ce qui doit être fait et essaient de coordonner les initiatives.

Nous discutons également avec l'évêque de la mise à jour du site Web du diocèse, qu'un ami italien a créé il y a quelques années : https://www.diocesebouar.org/

Ces jours-ci, nous rouvrons les écoles du village. Le nombre d'adhérents ne cesse d'augmenter : nous sommes plus de 1.200 enfants inscrits. Pour l'inscription, nous demandons une petite participation de 2 euros pour toute l'année (ils couvrent à peine quelques mois de salaire des enseignants. Pour le reste, la Providence, à travers tant de bonnes personnes, s'en occupe !). Cette année nous avons essayé de proposer un nouveau mode de paiement : qui veut, peut payer avec les produits des champs. Beaucoup ont apporté du maïs, des arachides ou du manioc, qui sont produits par eux et qui sont plus facilement disponibles pour la plupart des gens.

Hier et aujourd'hui, mercredi et jeudi 6 et 7 octobre, je me rends dans les villages les plus éloignés, à Bayanga Didi.

Tout est prêt, et déjà à 40 km de Baoro me disent qu'il n'est pas possible de passer par la route habituelle, et qu'il faut en prendre une autre. Mais, plus qu'une route, c'est un chemin au milieu de la savane, avec des herbes hautes un mètre et demi, et des arbres très denses. Il me faut presque 2 heures pour parcourir 30 km !

Mais, Dieu merci, et avec un peu de chance, j'arrive à Bayanga Didi vers 18h. Ici, nous préparons la création d'un jardin d'enfants. Il y a beaucoup d'enfants, et les écoles primaires, pour l'instant, ne fonctionnent pas. Ne pouvant pas (encore) intervenir dans les écoles, nous commençons par la maternelle. Il y a environ quatre-vingts enfants que les parents aimeraient inscrire. Ce matin, nous avons une réunion avec les chefs de village et la population, et avons vu comment organiser la zone pour les enfants.

Je prévoyais également une rencontre avec la communauté chrétienne de Yoro, à 5 km. Mais je n'ai pas pu y aller, car il y a des hommes armés, qui tiennent la population en otage...

Je pars à 10h30, en compagnie de Marie, qui sera l'institutrice de la maternelle. Je l'emmène à Baoro pour qu'elle s'entraîne et se prépare.

https://www.diocesebouar.org/


Zoungbe




Pensando alla Scuola Materna - Bayanga Didi
A l'étude de l'école maternelle



Strada... per Bayanga Didi
Route... pour Bayanga Didi



Scuola di Pate Bonambolo
Ecole de Pate Bonambolo


 


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