Ces dernières semaines, nous avons
vécu la fin d'un pontificat, celui
de Benoît XVI, et nous allons assister à l'élection d'un nouveau pape
Il s’agit des moments historiques,
dans le vrai sens du mot.
Benoit XVI est (était) un grand Pape Très peu connu: combien
de personnes m'ont dit au fil des
ans: «Je n'aime pas ce Pape».
Alors je posais la question , "mais vous avez au moins lu un discours, une de ses homélies, un document? ».
Et la réponse était toujours:« Non »!
Un très grand théologien, mais très simple dans sa prédication et dans ses documents. Et dans ses livres, en
particulier ceux sur Jésus : c’est
quelqu’un qui n'a
pas peur de se poser des questions, et des GRANDES questions, et donner des réponses.
Et il aime d'une
manière spéciale l’Afrique. Continent
où, en tant que Pape, il est venu 2 fois. Auquel il a consacré un synode, et un
document exceptionnel: Africae Munus. Continent qu'il a appelé «le poumon spirituel du
monde»! Désolé pour le silence ...
mais j'ai eu un petit problème de santé...
mais maintenant ça va…
et maintenant ... nous voici de nouveau à prier pour le choix d'un nouveau pape - Il est vrai que les derniers Papes ont été l'une plus
grand que l'autre... Nous
verrons la surprise pour nous le
Saint-Esprit!
Tout juste pour aider à réfléchir en
souriant ... Je vous propose ce
texte du cardinal Dolan, évêque de New York ...
Le don de notre Saint-Père
14 juillet 2011
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Il y a à peu près un mois, j'étais à Washington, DC, pour
- what else?- une autre
réunion.
Au petit déjeuner ce matin-là, j'ai sursauté en voyant un
reportage sur l'Eglise dans le journal de cette ville; pas vraiment surpris de
voir une histoire au sujet de l'Eglise, non - ils en publient souvent - mais
plutôt d'en voir une positive avec de bonnes nouvelles!
Cela, c'était révolutionnaire!
Il semblait en effet qu'une petite mais dynamique paroisse
épiscopalienne de la banlieue de DC du Maryland, Saint Luc, avait décidé
d'accepter l'invitation du Pape Benoît XVI et de renouer avec Rome.
Le journal rapportait qu'une telle démarche demandait
audace et courage, mais que cette décision avait été prise avec une seule voix
contre, et que les gens étaient ravis.
Qu'est-ce qui a motivé cette décision audacieuse?
interrogeait la journaliste. Notant que les paroissiens étaient pour la plupart
des gens de couleur, originaires d'Afrique et des Caraïbes, la journaliste se
demandait si des attitudes «conservatrices» avaient façonné le mouvement.
Par exemple, elle se demandait si les paroissiens étaient
contrariés parce que l'Eglise anglicane ordonnait désormais des femmes prêtres
et évêques?
Le pasteur répondit calmement: il pariait, en effet, que
ses ouailles y étaient opposés, mais que cette question n'était pas le motif
qui avait poussé aux retrouvailles avec Rome.
Eh bien alors, poursuivait la journaliste, se pourrait-il
qu'ils soient en colère parce que l'anglicanisme approuve désormais le mariages
entre personnes de même sexe, et le «droit à l'avortement»?
Encore une fois, répondit le pasteur, mon peuple n'est pas
d'accord avec ces décisions, mais cette opposition n'a pas été la raison de
leur décision de rejoindre Rome.
Très curieux, insistait la journaliste, demandant: mais
alors, qu'est-ce qui a motivé une décision si rapide?
C'est simple, a répondu le pasteur: c'est notre désir
d'être réuni avec le Successeur de saint Pierre, l'évêque de Rome, le pape
Benoît XVI.
Nous, catholiques de toujours, tenons cela pour acquis, je
le crains. Ou, encore plus inquiétant, nous considèrons parfois l'unité avec le
Saint-Père en quelque sorte comme une entrave. Nous sommes un peu gênés par
moments, il me semble par le fait qu'une partie essentielle de notre credo
catholique est l'amour et la fidélité au Pape.
C'est rarement le cas avec les gens qui entrent dans
l'Eglise. Quand je parle avec nos catéchumènes et nos candidats, par exemple,
ils sont impatients d'avoir ce lien avec leur assurance terrestre d'unité avec
Jésus et son Église apostolique: notre Saint-Père. Cela fait partie de la
splendeur et de l'attraction du catholicisme romain. Pas pour certains
catholiques qui le sont depuis toute une vie. Ceux-là regardent le Pape comme
les anglais la reine Elizabeth: les Britanniques sont fiers d'elle, ils
l'applaudissent, elle est un grand symbole de l'unité nationale, mais elle n'a
aucune autorité réelle, et rien à dire sur leurs vies.
Est-ce ainsi que nous pensons au Pape? Qu'il est juste un
symbole?
Pour paraphraser la grande romancière catholique Flannery
O'Connor, "Si la papauté n'est qu'un symbole, qu'elle aille au
diable!"
Walker Percy, un autre écrivain célèbre et lui-même
converti à la foi catholique observait: "Ce n'est pas que nous,
catholiques, sommes la seule religion avec un pape. Chaque personne, chaque
religion, a un "pape". C'est juste que, pour un catholique, le
"pape", ce n'est pas moi. Pour un catholique, je ne suis pas la voix
définitive dans la foi; quelqu'un d'autre l'est, et nous l'appelons "notre
Saint-Père."
Ainsi, la semaine dernière, un journaliste local a
critiqué le pape Benoît parce qu'il maintenait la tradition de l'Eglise sur
l'ordination des seuls hommes à la prêtrise. Ce n'est pas que ce journaliste
soit contre le pape; il pense juste que lui seul mérite obéissance, ou le
prêtre dissident qu'il exalte dans l'article , plutôt que le Pape.
Ces réflexions viennent à l'esprit, quelques semaines après que le pape
Benoît XVI ait célébré le 60e anniversaire de son ordination sacerdotale, le 29
Juin, fête de saint Pierre et saint Paul.
Au cœur de notre foi catholique, il n'y a pas tant le Pape
que Jésus. Sauf que nous avons la joie de croire que Jésus a chargé Pierre
d'être le berger de son Église, lui donnant les clés pour le faire; et que le
successeur de Pierre, le Pape, continue cette mission.
Nous, les catholiques, nous savons que les papes aussi
sont des pécheurs. ... Nous savons ainsi que le charisme du Pape n'est pas de
changer l'enseignement de l'Eglise pour accueillir nos derniers désirs, mais de
nous pousser à changer nos vies afin de nous conformer à la volonté de Dieu.
Parfois, il faut l'évènement d'une entière paroisse
épiscopalienne rejoignant Rome pour nous rappeler quel grand don nous avons
dans la personne et le ministère du Successeur de saint Pierre.
Dans l'article, une femme ex-anglicane racontait que le
moment le plus émouvant pour elle fut quand, pendant la prière eucharistique,
le pasteur pria pour "Benoît, notre pape".
Comme le notait Walker Percy: "Enlevez-nous Rome, et
ce qui nous restera, c'est Berkeley !" (ndt:
prestigieuse université californienne)
Viva il Papa!