Jours de Passion ... pour la Centrafrique!
La rébellion qui a commencé en Décembre, arrivant à Noël à la périphérie de Bangui, s'était arrêté au début de Janvier, avec une série d'accords entre rebelles et gouvernement signés à Libreville (Gabon). Un gouvernement d'unité nationale a été mis en place ... en dépit de toutes les difficultés (plusieurs ministres sur le même portefeuille ... lorsqu'il y avait le titulaire était issu de l'opposition ou des rebelles ...).
Il y a dix jours, les rebelles avaient "enlevé" cinq ministres (appartenant au mouvement de rébellion ....) et lancé un ultimatum ... Expiré le temps, malgré quelques faibles concessions de la part du président, les rebelles ont lancé une offensive (même si, pour être honnête ... ils n’avaient jamais cessé de faire la guerre ...).
Jeudi ils ont occupé Bouka et Batangafo, et vendredi Bossanoga, la ville natale du président ...
Vendredi matin, nous avons vu le départ des militaires et des forces de l’ordre, ainsi que des fonctionnaires de l'État ... et d’une grande partie de la population.
Ici, nous avons essayé de prendre quelques précautions : dans l'après-midi nous avons fait partir de 2 voitures à Bouar, à 250 km, avec deux volontaires italiens et deux sœurs. A ceux-ci se sont ensuite ajoutées de nombreuses personnes qui voulaient fuir la ville ....
Samedi vers 13h ... en prenant le café ... nous entendons beaucoup de coups de feu ... Vous pouvez imaginer la peur! Nous nous organisons pour nous préparer au pire (arrivée de la rébellion, la violence et l'intimidation, le vol de voitures, argent, etc), mais plus tard, nous apprenons que ce n’était que des militaires, qui voulaient voler des motos pour fuir, et ils ont tiré pour se le faire donner...
Ce matin, dimanche des Rameaux, nous nous sommes réunis pour la messe du dimanche des Rameaux. A la procession il y avait que peu de gens ... et j'ai pensé qu’à la Messe il n’en aurait pas eu beaucoup plus ...
Au lieu de cela, à l'Evangile, l'église était comble!
Lire l'Evangile, Jésus qui a souffert et est mort pour nous ... ici et maintenant, dans une situation de violence et d'abus, c’est très touchant.
Après la communion, la Chorale a fait un chant: «Aye so kwe Gbya a sala, e gonda Gbya, e gonda Gbya", ce qui signifie, » pour tout ce que le Seigneur a fait, louons le Seigneur! » Et les gens ont chanté avec enthousiasme, brandissant les feuilles des palmiers ...
Et vraiment, ce temps peut être encore un temps de grâce pour grandir dans la foi, dans la charité (même avec l’accueil de ceux qui ont dû fuir ...) et de l'espoir.
Et seule la Croix, encore une fois, c'est le seul espoir, pas la violence ou la haine ...
Les rebelles ont pris Bangui ... et le pouvoir. C’est une page qui tourne ... mais pour la Centrafrique ... il semble que la page est toujours la même: les coups d’état, la violence, le pillage ...
La rébellion qui a commencé en Décembre, arrivant à Noël à la périphérie de Bangui, s'était arrêté au début de Janvier, avec une série d'accords entre rebelles et gouvernement signés à Libreville (Gabon). Un gouvernement d'unité nationale a été mis en place ... en dépit de toutes les difficultés (plusieurs ministres sur le même portefeuille ... lorsqu'il y avait le titulaire était issu de l'opposition ou des rebelles ...).
Il y a dix jours, les rebelles avaient "enlevé" cinq ministres (appartenant au mouvement de rébellion ....) et lancé un ultimatum ... Expiré le temps, malgré quelques faibles concessions de la part du président, les rebelles ont lancé une offensive (même si, pour être honnête ... ils n’avaient jamais cessé de faire la guerre ...).
Jeudi ils ont occupé Bouka et Batangafo, et vendredi Bossanoga, la ville natale du président ...
Vendredi matin, nous avons vu le départ des militaires et des forces de l’ordre, ainsi que des fonctionnaires de l'État ... et d’une grande partie de la population.
Ici, nous avons essayé de prendre quelques précautions : dans l'après-midi nous avons fait partir de 2 voitures à Bouar, à 250 km, avec deux volontaires italiens et deux sœurs. A ceux-ci se sont ensuite ajoutées de nombreuses personnes qui voulaient fuir la ville ....
Samedi vers 13h ... en prenant le café ... nous entendons beaucoup de coups de feu ... Vous pouvez imaginer la peur! Nous nous organisons pour nous préparer au pire (arrivée de la rébellion, la violence et l'intimidation, le vol de voitures, argent, etc), mais plus tard, nous apprenons que ce n’était que des militaires, qui voulaient voler des motos pour fuir, et ils ont tiré pour se le faire donner...
Ce matin, dimanche des Rameaux, nous nous sommes réunis pour la messe du dimanche des Rameaux. A la procession il y avait que peu de gens ... et j'ai pensé qu’à la Messe il n’en aurait pas eu beaucoup plus ...
Au lieu de cela, à l'Evangile, l'église était comble!
Lire l'Evangile, Jésus qui a souffert et est mort pour nous ... ici et maintenant, dans une situation de violence et d'abus, c’est très touchant.
Après la communion, la Chorale a fait un chant: «Aye so kwe Gbya a sala, e gonda Gbya, e gonda Gbya", ce qui signifie, » pour tout ce que le Seigneur a fait, louons le Seigneur! » Et les gens ont chanté avec enthousiasme, brandissant les feuilles des palmiers ...
Et vraiment, ce temps peut être encore un temps de grâce pour grandir dans la foi, dans la charité (même avec l’accueil de ceux qui ont dû fuir ...) et de l'espoir.
Et seule la Croix, encore une fois, c'est le seul espoir, pas la violence ou la haine ...
Les rebelles ont pris Bangui ... et le pouvoir. C’est une page qui tourne ... mais pour la Centrafrique ... il semble que la page est toujours la même: les coups d’état, la violence, le pillage ...
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