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lundi 16 septembre 2013

petites ennuies...



Hier, dimanche, je suis allé visiter un malade dans un quartier. Sur le chemin du retour, des gens m’appellent pour que je puisse voir un jeune de 25 ans,, qui a été arrêté à Bocaranga par la Seleka pour une question d’argent (dans laquelle il n’était pas concerné), et puis amené ici à Bozoum. Les rebelles de la Seleka l’ont gardé 11 jours, l’ont ligoté et torturé :  à cause des coups, il a perdu un œil, et ses bras et ses mains sont paralysées… Pour le faire sortir et l’amener à l’hôpital, la famille a dû payer 90.000 f CFA.
Ce matin, lundi, une maman, veuve d’un pasteur qui a perdu la vie dernièrement à cause des tirs sauvages pendant la fête du Ramadan (il souffrait d’hypertension) est venue pour me prier de faire quelque chose pour son fils. Il avait un fusil artisanal, qu’il a remis au chef de quartier, Mais il a été arrêté, ligoté et torturé. Lui aussi a perdu un œil et a les bras bloqués… Les Seleka demandent 150.000 f.
A ce point, j’ai décidé d’aller voir les Seleka.
Arrivé à la base, il n’y avait que 1 homme armé. Les geôles par contre étaient pleines… J’ai commencé à demander quand ils vont terminer de torturer les gens et de les garder en prison… Il y en a d’autres qui sont arrivé, et j’ai demandé où était le chef. Ils m’ont indiqué la maison de l’autre côté de la route, où réside le « colonel » des Seleka. J’y suis allé. J’étais en train d’attendre, quand d’autres Seleka sont arrivés, et ils m’ont menacé en disant qu’ils vont me tuer.
Le « Colonel » est arrivé. On s’est assis et on a commencé à discuter. J’ai dit que je venais pour ces abus, et j’ai expliqué ce qui s’était passé. Il a dit que c’est leur travail. J’ai dit que ce n’est pas leur travail d’arrêter les gens, et surtout de les taper. Il a dit qu’il sont des militaires, donc ils peuvent faire ce qu’ils veulent.  J’ai demandé alors au moins de libérer celui qui était grave, mais il a refusé.
C’est à ce point qu’un autre « Colonel » (un certain Goni) est arrivé, en criant qu’il allait me tuer. Que je n’avais pas le droit de venir plaidoyer pour les gens. Il a menacé avec son arme, et puis il m’a giflé…
A ce moment,  je suis parti.
Comment on peut continuer? quand il y a 9  barrières entre Bozom et Bangui, et 9 entre Bozoum et Ngaundaye. Quand ces rebelles ne respectent aucune autorité, aucune loi....
Jusqu'à quand ça va continuer cet enfer?  

2 commentaires:

Unknown a dit…

Quelle misère! Ils commencent à te gifler maintenant, quelle pauvreté! Je ne crois pas à la dissolution de Séléka.

Unknown a dit…

...Et vraiment désolé bien-sûr que tu subis de telles conséquences, qui démontrent le prix à payer pour oeuvrer pour les droits de l'homme.