Ribelli a Bozoum Les rebelles de 3R à Bozoum |
On commence bien !
L’an 2021 a commencé, ici à Baoro, assez tranquillement. En raison de la présence des rebelles, pas de musique ni de danse. Ici, dans la paroisse, nous avons célébré une Messe d'action de grâce l'après-midi du 31 décembre, en priant et en espérant! La nuit se passa tranquillement et le matin la nouvelle se répandit que les rebelles avaient quitté la ville.
La paroisse de Baoro est dédiée à l'Enfant Jésus et la fête est célébrée le jour de l'Épiphanie. Le samedi après-midi, il y a une belle procession qui traverse certains quartiers, qui se termine dans l'église avec la bénédiction des enfants. Cette année, l'évêque de Bouar est avec nous.
Alors que les festivités se poursuivent dans la ville, le dimanche matin je prends la voiture, espérant ne pas avoir de mauvaises rencontres, et me dirige vers Balembe, un village à 48 km. Ici, je célèbre la messe dans une petite chapelle couverte de feuilles de palmier.
Dans l'après-midi, il y a des jeux ici dans la paroisse.
Il y a beaucoup de tension dans l'air, surtout parce que les résultats provisoires des élections présidentielles et législatives, qui ont eu lieu le 27 décembre, sont attendus.
Les élections ne se sont pas très bien déroulées. Dans de nombreuses villes, il n'a pas été possible de voter, en raison des rebelles qui ont tiré pour intimider la population. Dans d'autres villes, les bulletins de vote remplis ont été brûlés par d'autres rebelles. En pratique, seuls 38% des ayants droit ont voté.
Les résultats sont annoncés lundi soir, le président actuel étant élu, comme prévu, malgré le très faible nombre d'électeurs.
On craignait de grandes émeutes à l'annonce de ces résultats, mais pour l'instant tout est plutôt calme, du moins ici dans la région (mais aujourd'hui, 7 janvier, à Bouar il y a eu des affrontements entre rebelles et l'armée, avec des tirs de 10h à 15h).
Mardi matin je profite du calme pour me rendre à Bozoum, occupée depuis le 18 décembre par les rebelles du groupe 3R. Je passe à Bouar, d'où je pars avec l'évêque, et vers 9 heures nous sommes à Bozoum.
Nous visitons les communautés des Pères et des Sœurs, puis nous allons à la rencontre des rebelles, qui se sont installés juste à l'entrée de la Mission, tout près des écoles. Ils nous accueillent assez chaleureusement, avec quelques armes. Ils sont calmes, ils fument à tour de rôle un narguilé. Nous discutons avec eux, nous leur demandons de changer de place et de laisser les enfants et les jeunes aller à l'école.
Pendant que l'évêque va saluer les Casques bleus (où les gendarmes et les policiers se sont réfugiés ...), je vais en ville. Je suis impressionné par la chaleur des gens, qui sont heureux de me voir. Au marché, ils m'accueillent avec des applaudissements, ce qui me permet d'encourager tout le monde et de les inviter à envoyer les enfants à l'école.
Quand nous partons, en début d'après-midi, nous repassons devant les rebelles, qui ont effectivement déménagé ailleurs.
Espérons!
Balembe |
P.Stefano |
Mercato: banco della carne Marché, le boucher |
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