Les petites femmes
grandissent
Un peu en retard,
car le 8 mars était un dimanche, nous avons voulu célébrer la Journée
internationale de la femme dans notre lycée Saint-Augustin ici à Bozoum.
En Centrafrique,
dans les écoles, il y a la « semaine culturelle »: quelques jours dédiés aux activités culturelles
(sports, conférences, théâtre, jeux, danses). A la fin de ces journées, le
mercredi 11 mars a été consacré principalement aux filles de notre lycée.
Dans le monde
scolaire, les filles sont souvent nombreuses dans les premières années du
primaire (parfois plus que les garçons). Mais au fur et à mesure qu'elles
grandissent, elles sont retirés de l'école pour les consacrer d'abord aux
devoirs de la maison (suivre leurs plus jeunes frères et sœurs, aider dans les tâches),
puis pour prendre un mari (souvent à un âge très bas). Et donc, à partir de la fin
du primaire, le nombre diminue, jusqu'à devenir une petite minorité (parfois
moins de 10% de l'ensemble de la classe).
Il est donc
important d'encourager les filles à poursuivre leurs études, afin d'élargir les
horizons d'une vie qui, pour une femme en Centrafrique, est assez difficile.
Et donc le 8 mars
ça devient une opportunité pour nos filles de réfléchir, discuter, mais aussi
de s'amuser sereinement, avec des sketchs, des danses, des jeux.
En attendant,
nous vivons aussi en Centrafrique au rythme du coronavirus. Dieu merci, pour
l'instant, le pays n'a pas (encore) été touché. Nous sommes toujours inquiets,
car s'il arrive, ce sera une catastrophe (seul un laboratoire, dans la
capitale, peut faire le test).
Mais nous suivons
avec appréhension ce qui se passe en Chine, en Italie et en Europe, en Asie,
dans les Amériques, en Australie. Et nous portons tous dans la prière,
l'affection, la sympathie.
Via Crucis |
Tavola rotonda Carrefour |
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