Un évêque en tournée
Je vous écris aujourd'hui de Mbaiki, à 110 km de Bangui.
Je suis ici avec tous les évêques de Centrafrique. Nous sommes 10, et avec nous les 9 diocèses du pays : Bangui, Mbaiki, Berberati, Bouar, Bossangoa, Kaga Bandoro, Bambari, Alindao, Bangassou.
Deux fois par an, les évêques se réunissent en assemblée, en janvier et en juin. Nous sommes là pour toute la semaine, ce qui nous permet de partager ce que nous vivons dans nos diocèses, de réfléchir ensemble et de faire des propositions au peuple de Dieu qui nous est confié.
Mais la route a été longue pour arriver à Mbaiki....
Le mercredi 12 juin au matin, je suis parti avec des amis venus d'Italie. Nous sommes dans deux voitures et nous nous arrêtons à Bossemptele, où nous célébrons la messe avec les sœurs carmélites.
Le soir, nous arrivons à Baoro. J'y rencontre les frères de la communauté, les sœurs carmélites et les gens.
Jeudi matin, grande messe à Baoro : l'église est pleine, et même les murs vibrent et dansent !
Après le déjeuner avec la communauté paroissiale, nous partons pour Bouar, où nous dînons avec les sœurs indiennes de la Congrégation de la Mère du Carmel.
Le vendredi matin, à 6h30, je célèbre la messe avec les Clarisses. C'est un beau moment de fraternité et de prière.
Puis nous partons pour Bozoum. La route est de plus en plus mauvaise, et il faut plus de 3 heures pour les 90 premiers kilomètres. A 14 km, les scouts nous attendent, ainsi que le Père Marco Poggi, curé de Bozoum.
Avec eux, nous nous dirigeons vers la ville, que nous traversons au milieu de nombreuses personnes qui courent, saluent et crient. Je suis impressionné et ému, car je suis étonné de l'affection et de la joie que "mon" peuple me témoigne !
La Messe du samedi matin est prévue à 6 heures ! Il est un peu tôt, mais l'église est plus que pleine !
La célébration est intense, avec des chants, des danses et beaucoup de visages, qui me rappellent tant de moments au cours de mes 17 années de vie et de travail à Bozoum. Il y a des cadeaux, des poèmes, des chants, tout pour cette occasion, qui pour Bozoum est un moment de joie, mais aussi un peu de tristesse, parce que c'est un peu un adieu ! Mais le Seigneur est grand !
Nous partons en début d'après-midi, sous une pluie torrentielle. La route est mauvaise, et je dois parcourir les 60 premiers kilomètres avec le double pont.
Le dimanche matin, je célèbre dans la cathédrale de Bouar : c'est le diocèse où je vis et travaille depuis 33 ans ! Ici aussi, l'église est pleine, et il y a aussi beaucoup de prêtres du diocèse, et beaucoup de gens : des visages connus et inconnus, qui me sont tous chers.
Ce sont les gens, les années et la vie ici qui m'ont tant appris. Qui m'a appris à dire, chaque jour, ce qui est devenu la devise de mon épiscopat : "Tu sais tout, tu sais que je t'aime" (Jn 21,17).
Lundi matin, je pars tôt pour Bangui, où je rencontre la communauté du Carmel.
Je dis au revoir à ma sœur et à mes amis venus pour la consécration, et le mardi matin, à 5 heures, je pars pour Mbaiki, à 110 km, où je participe pour la première fois à l'Assemblée de la Conférence épiscopale. Et je constate avec plaisir que l'ambiance est très serein, les échanges et les réflexions sont profonds et très riches.
Al Carmel, a Bangui Au Carmel, à Bangui |
Baoro |
Accoglienza a Bozoum L'Accueil à Bozoum |
Cathédrale de Bouar |
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