Alindao |
Entre Centrafrique et Cameroun
Je vous écris depuis Yaoundé, la capitale du Cameroun, où j'ai consacré hier deux prêtres carmes et deux diacres.
Dimanche dernier, 22 juin, nous avons conclu l'Assemblée de la Conférence épiscopale de Centrafrique avec la célébration d'une Messe solennelle, et à la fin, nous avons lu le message des évêques. Nous avons voulu mettre en lumière les éléments d'espoir, comme des semences qui peuvent aider le pays à grandir et à vivre en paix.
Le soir, des séminaristes du diocèse de Bangassou qui étudient à Bangui arrivent de Bambari. Ils n'étaient pas venus en vacances dans le diocèse depuis des années, et cette année, j'ai voulu recommencer et faire venir la moitié d'entre eux à Bangassou. Certains n'ont pas revu leur famille et leur village depuis plus de six ans !
Lundi matin, nous partons à 5 h d'Alindao. La route est bonne, et en quatre heures, nous arrivons à Bambari, à 120 km. Les 10 derniers kilomètres ont été réparés : malheureusement, c’est tout ce qui a été fait en un an, sur un chantier solennellement inauguré par le président (sur les 160 km prévus, seuls 10 ont été réparés).
Nous continuons vers Grimari, où les missionnaires comboniens nous accueillent et, après une petite collation, nous poursuivons vers Sibut. De là, les 120 derniers kilomètres sont goudronnés.
Nous arrivons à Bangui à 21 h : 16 heures pour 520 km !
Mercredi matin, le pays est secoué par une tragédie : un transformateur électrique a explosé dans le plus grand lycée de la ville, le lycée Boganda. Plus de 5 000 élèves y passaient leurs examens de fin d’études. Dans la panique et la fuite, au moins 29 jeunes sont morts et des centaines de blessés !
Le pays est meurtri par cette tragédie, causée par l’incompétence et le manque de prévention minimale…
Jeudi matin, je pars en avion pour Douala, au Cameroun. Je retrouve ici les frères carmes qui sont venus me chercher pour me conduire à Yaoundé.
Au Cameroun, nous avons deux communautés carmes et trois monastères cloîtrés. Ils m'ont invité à l'ordination sacerdotale de deux jeunes carmes camerounais et de deux diacres (tous les deux Centrafricains et un, le frère Aristide, né et grandi à Bangassou !).
Vendredi, je dédie la matinée aux carmélites, tandis que samedi est consacré à la cérémonie d'ordination et à diverses célébrations.
Bambari |
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