Le temps passe vite, parfois trop vite !

 

P.Nicola, P.Marco, p.Carlo e p.Agostino - dicembre 1971 a Bozoum
Les pères Nicola, Marco, Carlo et Augustin, - décembre 1971 à Bozoum

Le temps passe vite, parfois trop vite !

Aujourd'hui, 16 décembre, nous célébrons les 50 ans de l'arrivée des premiers Pères Carmes en Centrafrique. Le 16 décembre 1971, les Pères Nicolas, Marc, Charles et Augustin arrivent à Bozoum, après un voyage de Nice à Ndjamena et ensuite à Moundou (Tchad). Là, ils ont trouvé les missionnaires capucins qui les attendaient et qui les ont accompagnés jusqu'à Bozoum.

50 ans, 5 missions (Bozoum, Baoro, le séminaire de Yolé Bouar, le noviciat de St-Eie-Bouar et le Carmel de Bangui), une dizaine de pères centrafricains, beaucoup de travail et beaucoup de passion !

Le dimanche 19 décembre, nous célébrerons cet anniversaire à Bozoum, avec l'ordination sacerdotale de deux jeunes hommes, le frère Jeannot et le frère Martial.

Dans cette vidéo il y a quelques images de ces années : https://youtu.be/sqYuAiLNidc   

Voici plutôt l'hymne composé pour cette occasion par les Frères centrafricains, et chanté par nos jeunes en formation : https://www.dropbox.com/s/07naphrvk45ken5/1%20-%20NGU%20BALE%20OKU%20TI%20GRACE.mp3?dl=0

 

Et on avance ! Vendredi dernier, nous sommes allés à Dobere. Le nombre d'élèves de notre école a tellement augmenté que nous avons érigé deux grandes tentes, un don de l'UNICEF, pour mieux accueillir les enfants.

Le dimanche, j'ai emmené Marisa et Flavio (ma sœur et son mari) dans les villages les plus éloignés. Nous avons célébré la Messe à Igwe, où le catéchiste nous a présenté son dernier fils, né 2 jours auparavant. Et c'est avec cette image dans le cœur que nous avons célébré Noël, qui est proche.

Vers 12 heures, nous avons terminé et sommes allés à Bayanga Didi, où j'ai pu voir que l'école maternelle se développe. Ici, je m'arrête aussi pour réparer la pompe du forage.

A Yoro, le dernier village, je rencontre le catéchiste pour préparer les célébrations de Noël, que je compte  célébrer ici.

Nous rentrons à 18h30 à Baoro, après une longue journée, sur des routes et des chemins accidentés, mais où la rencontre avec les gens reste une fête.

Lundi, je pars pour Bangui, où les travaux de construction du nouveau couvent se poursuivent. Le retour est un peu plus long, car, bien que nous soyons le 15 décembre, je suis coincé à Zawa pour la parade du 1er décembre (fête nationale). Mais même à Baoro, je ne peux pas entrer dans la cour de la Mission, car la route est bloqué par les répétitions pour le défilé du 1er décembre, qui ici à Baoro aura lieu le 18 décembre.

Les miracles du calendrier !

In strada, dopo Yoro
En route, après Yoro

Cantiere a Bangui - Bimbo

Balembe

 

 

Tisser des rêves

 

 

Tisser des rêves

Avec Marisa et Flavio (ma sœur et son mari), quelques centaines d'aiguilles pour le tricot sont enfin arrivées! Il y a quelques mois, Sœur Biagina, qui est chargée de la formation des femmes des catéchistes, était inquiète car elle n'avait pas assez d'aiguilles pour enseigner le tricot. J'ai donc demandé à quelques amis, et une petite campagne de collecte a commencé. Pour l'instant, il y en a assez pour les femmes présentes, et le reste (ainsi que la laine et d'autres choses) arrivera dans un conteneur, tôt ou tard.

Vendredi et samedi, le père Stefano, le curé de la paroisse, a conduit le pèlerinage annuel de la paroisse à Kouisso Baguera, un village situé à 7 km. C'est là que se sont déroulés les moments de prière et de formation pour quelques centaines de fidèles.

Le dimanche j'ai célébré la messe à Samba Bougoulou, avec de nombreuses personnes. Pierre (ce n'est pas son vrai nom), l'enfant orphelin dont j'ai parlé à la fin du mois d'octobre, se porte bien et sa famille s'occupe bien de lui.

Mardi et mercredi, je suis enfin allé à Bozoum. Je n'y étais plus allé depuis le mois de mai, et c'est toujours une joie de voir la communauté et les gens de Bozoum.

Il est bon de voir les frères, les sœurs, les garçons et les filles de nos écoles, les enseignants. Entre un travail et un autre, j'ai pu aller un moment au marché, où je trouve beaucoup de monde et tant de joie à être à nouveau ensemble. Beaucoup de gens me demandent si nous allons organiser la Foire, et quand je leur dis que nous allons l'organiser fin janvier, ils explosent en cris et en applaudissements : c'est l'espoir qui renaît, malgré tout.

La ville se développe, malgré les difficultés. La veille, le 6 décembre, ils ont fêté... le 1er décembre ! Un ministre devait arriver, mais la peur a éloigné les autorités de Bangui.

A Bozoum, les préparatifs battent leur plein pour la grande fête du 19 décembre : ce sera la célébration du 50ème anniversaire de notre arrivée comme Carmes en Centrafrique, et 2 jeunes centrafricains (Frère Jeannot et Frère Martial) deviendront prêtres.

A l'aller comme au retour, je m'arrête au pont de Koundé, à 38 km de Bozoum. Le bois est très degradé, et le traverser est une petite aventure. Nous voulons le reconstruire, avec le soutien des Carmes, mais aussi avec la participation des commerçants et transporteurs locaux.

Tisser des rêves !

Sr Biagina, le donne e i ferri da lana
Sr Biagina, avec les femmes et les aiguilles pour le tricot

Kouisso Baguera

Samba Bougoulou

Il ponte di Kounde
Le pont de Kounde

Bozoum

 

 

Sœurs et frères

 

 

 

Fiori di caffé
Une fleur de café

 

Sœurs et frères

Me voici, avec un jour de retard, avec les informations de la semaine.

Le dimanche 28 novembre j'ai célébré la messe à Bawi, un village sur la route de Bangui, où j'ai eu la joie de baptiser quatre petits enfants. 

Le lundi je suis redescendu à Bangui, avec le père Davide Sollami (procureur adjoint des Missions). Nous sommes partis à 5 heures du matin, et à 10 heures nous sommes entrés dans Bangui, malgré les 400 km et les mauvaises routes (sur au moins 80 km).

Nous visitons immédiatement le chantier du nouveau couvent, dont les travaux avancent très bien.

L'après-midi, je descends à l'aéroport, où j'ai l'immense joie d'accueillir Marisa et Flavio : ma sœur et son mari. Ils resteront ici pendant quelques mois (et... je les ai déjà mis au travail !).

C'est un grand cadeau d'accueillir et de partager la vie missionnaire avec des amis, et encore plus de pouvoir le faire avec ma sœur. Nous sommes nés à un peu plus d'un an d'intervalle, nous avons donc grandi ensemble jusqu'à ce que je parte au Séminaire. Mais le lien demeure.

L'accueillir, elle et Flavio, c'est comme avoir la famille ici. Aussi parce qu'elle apporte l'affection, l'amitié, et aussi beaucoup de choses nécessaires, de sa part, mais aussi de de la part de mon frère Giovanni et de sa femme, et de mes neveux.

Giovanni, l'architecte qui a conçu le nouveau couvent de Bangui, arrive également avec eux. Les travaux avancent rapidement et sa visite nous permet de faire le point sur la situation et de discuter des différentes modifications à apporter, et les détails à clarifier.

Nous passons beaucoup de temps sur le chantier, à vérifier, mesurer et discuter, avec les responsables de l'entreprise.

Le mercredi 1er décembre est l'anniversaire de la proclamation de la République centrafricaine, qui a eu lieu en 1958, deux ans avant l'Indépendance. Il s'agit d'une célébration très chaleureuse, caractérisée par des moments de prière, de festivité et du défilé, où défilent les militaires, les employés de l'État, les écoles, les clubs sportifs, etc.

La fête a lieu le 1er décembre, mais depuis quelques années, elle s'étale sur plusieurs jours, et chaque ville a dû déplacer la célébration aux dates qui plaisent aux autorités : ainsi, c'est le 1er décembre à Bangui, mais ce sera le 3 décembre à Bossemptele, le 4 ou le 5 à Bouar, le 11 décembre à Baoro. Mais c'est toujours la fête du 1er décembre !

Je suis resté longtemps à Bangui, et je ne suis reparti que ce matin, vendredi.

Maintenant, nous sommes ici à Baoro, avec Marisa et Flavio et la communauté, et nous allons de l'avant.

Bawi

Il cantiere del nuovo convento di Bangui
Le chaniter du nouveau couvent de Bangui

1èr décembre

Caffé: frutti e fiori
Café: fruits et fleurs

Marisa, Flavio e Giovanni