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samedi 22 mars 2025

Un nouveau curé, un nouveau diacre et la foi très forte des chrétiens de Nzacko

 

 

 


Un nouveau curé, un nouveau diacre et la foi très forte des chrétiens de Nzacko

Je suis rentré à Bangassou le jeudi 13 mars, accompagné de deux amis, Luis et Fanny, de « Aide à l'Église en Détresse », une organisation qui aide (spirituellement et économiquement) les églises en difficulté et les chrétiens persécutés.

Le dimanche 16 mars, je suis à Niakari, paroisse à 15 km de Bangassou, pour la messe et l'installation officielle du nouveau curé, l'abbé Jean Paul Goma.

Mardi, je pars pour la Mission de Bakouma, à 140 km de là. La route est bonne, et j'arrive là-bas en moins de 4 heures.

Je suis ici avec quelques prêtres du diocèse, et avec la famille du Patient Betoloum, que j'ordonnerai diacre le 19 mars.

C'est un beau moment de fraternité avec les prêtres et le peuple de Bakouma.

Le mercredi est la fête de Saint Joseph et nous célébrons la Messe en plein air. C'est un moment de fête et de prière pour ce jeune qui a passé les 3 dernières années de formation au séminaire Urbanien de Rome, et qui devient aujourd'hui diacre, pour se mettre totalement au service de Dieu et des frères et sœurs qui lui seront confiés.

Après la Messe, déjeuner pour plus de 300 personnes, puis danses et chants jusqu'à la tombée de la nuit : la joie est grande, pour cette communauté éprouvée par la guerre et les rebelles, non loin de là.

Le jeudi 21 mars je pars à 5h30 pour Nzacko, à 60 km au nord de Bakouma. Il faut compter 3 heures en voiture, car la route est terrible. Et aussi parce qu’il n’est pas rare de croiser des hommes armés le long du sentier. En fait… je les retrouve dans un village. Ils nous arrêtent, nous font descendre, mais heureusement ils ne nous font rien et nous laissent partir, après quelques échanges entre eux et moi, et je ne peux m'empêcher de leur faire remarquer à quel point leur arrogance et leurs pillages constants sont une erreur. Bref, nous repartons, sans aucun dégât. A quelques kilomètres de là, nous rencontrons un homme à vélo et nous le prévenons qu'il y a des bandits plus loin : il fait immédiatement demi-tour et repart d'où il était arrivé.

A 8h30 nous arrivons enfin à Nzacko, la seule paroisse que je n'avais pas encore pu visiter.

Pour les gens, c'est une grande fête, car cette paroisse était l'une des plus belles du diocèse : une belle église, avec un clocher en pierre, un grand presbytère, un hôpital avec une beau bloc opératoire, une école maternelle et d'autres salles.

Et tout a été détruit en 2017 par les rebelles. Littéralement détruit !

Mais les habitants de Nzacko ne se sont pas découragés ! Ils ont d'abord commencé à se rassembler sous deux grands arbres, puis sous un hangar en paille, et l'année dernière, ils ont reconstruit une église temporaire, en briques cuites et en ciment, avec un pavement et un toit en tôle.

Entrer là-bas est un pèlerinage de foi qui me touche profondément. Nous sommes à quelques mètres de l'église détruite, mais la foi de ces sœurs et frères est plus forte qu'avant !

Ici je célèbre la messe. Et au début entre aussi le maire, une femme musulmane, à qui je rends ensuite visite dans l'après-midi, avant de partir. C'est un temps fort de prière, mais aussi une reconnaissance, de la part du diocèse et de l'évêque, du trésor qui est dans le cœur de ces chrétiens.

Après la Messe, je rencontre le Conseil paroissial et nous parlons d'aujourd'hui et de l'avenir, car la destruction est le passé, que nous ne voulons pas le laisser vivre dans le ressentiment ou le désespoir.

Je repars en début d'après midi. Les rebelles sont partis, et nous ne le regrettons pas trop !

Nous revenons à Bakouma, pour une dernière soirée avec Don Amos, Don Modeste et Don Patient, avant de partir, ce vendredi 21 mars, pour Bangassou.









Patient è diacono
Le diacre Patient




Quello che resta della chiesa
Les ruines de l'église

La canonica distrutta
Le presbytère détruit

 



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